Qu'est-ce que le nœud borroméen?

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Alexander Pearson

le noeud borroméen Il est utilisé dans la théorie psychanalytique proposée par Jacques Lacan pour désigner une structure composée de trois anneaux, correspondant au lien des trois registres existants dans chaque sujet parlant. Ce sont le registre du réel, le registre de l'imaginaire et le registre du symbolique..

Le nouage de ces enregistrements est essentiel pour que le sujet puisse avoir une réalité cohérente. Et en elle, entretenez un discours et un lien social avec les autres autour de lui..

A travers la structure du nœud borroméen, chacun des registres se noue avec les autres de telle sorte que si l'un perd, les autres le font aussi, ceci étant la qualité essentielle de cette structure..

Cette théorie lacanienne peut être divisée en deux moments. Dans le premier d'entre eux, le Nom du Père agit comme une loi fondamentale. Il est compris comme un signifiant primordial, étant celui qui tient ensemble les trois registres proposés par Lacan.

Dans le second moment de sa théorie, il réduit le nœud borroméen à seulement trois anneaux qui sont liés de telle manière qu'ils sont responsables de la cohérence de la structure..

Vers la fin de son enseignement, Lacan ajoute un quatrième nœud, qu'il appelle sinthome.

Index des articles

  • 1 Comment comprendre le nœud borroméen?
  • 2 Deux moments de la théorie du nœud borroméen
  • 3 Références

Comment comprendre le nœud borroméen?

Dans sa théorie psychanalytique, Lacan tente d'expliquer la structure psychique du sujet, à partir de celle du nœud borroméen.

Il introduit ce concept pour réfléchir à la structure du langage et à ses effets sur le sujet. Il pouvait ainsi penser le registre symbolique et ses relations avec le registre du réel et de l'imaginaire..

Cette structure borroméenne est alors composée de trois anneaux, dont chacun représente les trois registres proposés par Lacan. Ce sont le registre de l'imaginaire, le registre du symbolique et le registre du réel..

Le premier se réfère au site dans lequel se produisent les premières identifications du sujet avec les autres..

Le second, le registre du symbolique, représente les signifiants, c'est-à-dire les mots auxquels l'individu s'identifie..

Et, le troisième registre, symbolise le réel, le comprenant comme ce qui ne peut pas être représenté symboliquement parce qu'il manque de sens..

Ces trois anneaux, alors représentés par les registres composants de la structure psychique du sujet, se retrouvent liés entre eux. De telle sorte que si l'un des anneaux est coupé, les autres le font aussi.

Chacun de ces anneaux chevauche les autres, formant des points d'intersection avec les autres anneaux.

Les différentes formes de nouage seront celles qui déterminent les différentes structures de la subjectivité. Dans la mesure où le sujet est compris comme étant un type de nœud particulier, diverses formes de nouage entre les trois registres peuvent être imaginées.

De cette manière, dans la perspective psychanalytique lacanienne, la structure psychique du sujet doit être comprise comme une manière particulière de nouer le nœud borroméen..

L'analyse sera alors comprise comme la pratique de délier et de refaire des nœuds pour produire une nouvelle structure..

C'est le modèle que Lacan a utilisé dans les années 70 pour rendre compte de la notion qu'il se faisait de la psyché humaine à cette époque..

Dans ce modèle, les trois anneaux représentent les bords, ou trous dans un corps, autour desquels le désir circule. L'idée de Lacan est que la psyché est elle-même un espace dans lequel ses bords sont entrelacés dans un nœud, qui est au centre de l'être.

En 1975, Lacán a décidé d'ajouter un quatrième anneau à la configuration de trois. Ce nouvel anneau s'appelait Sinthome (symptôme). Selon ses explications, ce serait ce quatrième élément qui maintient la psyché enfermée.

Dans cette perspective, le but de l'analyse lacanienne est de débloquer le lien en rompant le nouage du shintome. Autrement dit, détachez ce quatrième anneau.

Lacan décrit les psychoses comme une structure au nœud borroméen délié. Et il propose que dans certains cas, cela puisse être évité en ajoutant ce quatrième anneau pour lier la structure des trois autres.

L'orientation lacanienne est vers le réel, étant ce qui compte pour lui en psychanalyse.

Deux moments dans la théorie du nœud borroméen

A ses débuts, la théorie psychanalytique lacanienne propose le nœud borroméen comme modèle de la structure psychique du sujet, comprenant ladite structure comme une métaphore dans la chaîne signifiante. Il conçoit le déclenchement (alors psychotique) comme la rupture d'un maillon de ladite chaîne.

Vers la fin de sa théorie, il approche le nœud du réel (non plus du symbolique). Abandonner la notion de chaîne et comprendre les différents effets de la structure psychique comme un glissement du nœud borroméen.

Dans un premier temps, Lacan explique que ce sont les signifiants qui s'enchaînent de manière borroméenne, disant que la coupure d'un de ses liens libère le reste..

C'est ainsi que Lacan fait ses études sur le nœud borroméen en relation avec la structure psychotique. Comprendre le déclenchement de la psychose comme une rupture ou une coupure dans l'un des maillons de la chaîne des signifiants. De cette manière, la folie est conçue comme la dissociation du nœud borroméen.

Ayant avancé sa théorie, Lacan y fit évoluer, ne considérant plus le nœud borroméen comme une chaîne signifiante, mais comme le rapport entre les trois registres (symbolique, imaginaire et réel)..

De cette manière, le nœud borroméen ne représentera plus la structure psychique, mais Lacan dira que c'est la structure en tant que telle..

À un moment donné de sa théorie, Lacan introduit l'existence d'un quatrième élément, qu'il a appelé le Nom du Père. Enfin, il conclut que ce sont en fait les trois enregistrements liés qui se tiennent mutuellement et qui sont à la base de l'existence de leur propre cohérence..

Dans cette nouvelle perspective, il ne sera plus considéré comme un déclenchement mais comme la possibilité d'un glissement dans le nœud. Ceci étant la possibilité d'un mauvais nouage du même.

Les références

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