La phobie des rats ou la musophobie est la peur excessive, l'aversion et le rejet des rats ou des souris. Les personnes atteintes de cette phobie éprouvent de la terreur et de la répulsion face à leur présence réelle ou imaginaire. De plus, leur peur est disproportionnée et irrationnelle par rapport au danger réel posé par ces animaux.
Une personne ayant une phobie sévère des rats peut éviter certains environnements et même arrêter de faire les activités qu'elle faisait auparavant. De cette façon, leur phobie finit par affecter leur quotidien, donnant lieu à des problèmes dans les sphères professionnelle, sociale et personnelle..
La phobie des rats peut aussi être appelée musophobie ou suriphobie (du français «souris», traduit par «souris»), dans le cas où la peur intense apparaît devant les souris. En revanche, si la peur est indistinctement des souris et des rats, on utilise la "muridophobie" ou la "murophobie". Ce terme est dérivé de la sous-famille "Murinae", qui englobe environ 519 espèces de rongeurs..
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Il existe peu de données sur la prévalence exacte de la phobie du rat.
Ce que l'on sait, c'est que l'âge d'apparition des phobies animales en général se situe généralement entre 7 et 9 ans, même si certains auteurs font des distinctions entre le début de la peur et celui de la phobie. Habituellement, environ 9 ans s'écoulent entre l'apparition de la peur et celle de la phobie.
Selon Stinson et al. (2007), la prévalence mondiale de la phobie animale était de 4,7%. De plus, il semble être plus fréquent chez les femmes, constituant entre 75 et 90% des phobiques chez les animaux.
Les phobies sont apprises, bien que leur origine semble résider dans les peurs fondamentales de l'évolution phylogénétique de l'homme.
Il existe des stimuli qui ont tendance à provoquer des phobies plus facilement que d'autres, comme les rats. Cela s'explique par la théorie de la préparation biologique, qui soutient qu'elle est plus susceptible de développer la peur des stimuli qui ont représenté phylogénétiquement une menace pour la survie de l'espèce. Soit par attaques, soit par contagion de maladies, provoquant à la fois la peur et le dégoût phobiques.
À cela s'ajoutent les variables socioculturelles qui ont un poids important dans le cas des rats. En effet, les rats suscitent souvent des inquiétudes rationnelles concernant la contamination des aliments et la transmission de maladies. Il est donc normal que pratiquement à toutes les époques, lieux et cultures, il y ait un rejet généralisé..
Ces croyances générales sont transmises aux nouvelles générations de différentes manières. Même dans les livres, les films et les dessins animés (caricatures), d'autres personnes sont effrayées ou dégoûtées par les rats.
Ce sont principalement des femmes, malgré le fait que cette condition est présente dans les deux sexes. Peut-être que cette raison, avec beaucoup d'autres, permet aux femmes d'avoir plus souvent cette phobie que les hommes. Puisqu'ils ont appris par divers moyens, qu'une femme "devrait" être effrayée par l'apparition d'un rat et ne pas l'affronter.
La phobie des rats peut être causée par une première réaction de sursaut (ou «peur») à l'apparition inattendue de l'animal. Si cette expérience est directement ou indirectement liée à des aspects négatifs ou désagréables, il est possible que la peur s'établisse et peu à peu elle grandisse pour devenir une phobie.
Par conséquent, il se produit un phénomène dit de «conditionnement classique» dans lequel la personne ressent la peur du rat en créant une association entre le rat et un événement négatif qu'elle a vécu en même temps (trouver l'animal en train de manger sa nourriture, dans son lit ou vous blesser ou vous effrayer).
Cela a été prouvé dans la célèbre expérience psychologique de John Watson, le père du comportementalisme. Il voulait savoir si les peurs étaient innées ou apprises, et pour vérifier cela, il a choisi un bébé de huit mois connu sous le nom de "petit Albert"..
Il a présenté un rat devant lui, sans produire aucune réaction de peur. Ensuite, ils ont combiné la présentation du rat avec un bruit très fort qui a effrayé Albert. Après quelques répétitions, le bébé a ressenti de la panique en voyant le rat.
D'autre part, vous pouvez apprendre la peur des rats grâce à l'observation. Par exemple, voir vos parents terrifiés en présence d'un rat ou le regarder dans un film.
Une autre façon d'acquérir cette phobie consiste à transmettre des informations menaçantes, telles que des anecdotes, des histoires ou des avertissements des parents sur les dangers des rats..
Comme on peut le voir, les causes d'une phobie sont très étendues, variées et complexes. Ils interagissent entre eux et sont liés à d'autres variables telles que la personnalité de l'individu, son tempérament, sa sensibilité au stress, sa susceptibilité au dégoût, le soutien social, les attentes, etc..
Les symptômes peuvent varier en fonction du niveau de peur que la personne phobique possède. L'ensemble de symptômes le plus caractéristique de la phobie du rat est le suivant:
Forte peur ou anxiété à propos de l'apparence réelle ou imaginaire du rat. La peur s'accompagne d'un sentiment de dégoût ou de dégoût, bien que la peur semble prédominer.
Peur intense, rejet et dégoût face aux sons émis par un rat, ses propriétés tactiles et son apparence physique.
En présence d'un rat, le système nerveux sympathique est activé dans les phobies, entraînant une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle, des tremblements, une respiration rapide et superficielle, des sueurs, etc..
Elle s'accompagne également d'une activation parasympathique, qui provoque les symptômes typiques de dégoût tels qu'une température cutanée réduite, une bouche sèche, des nausées, des étourdissements ou une gêne gastro-intestinale..
Dans les cas plus sévères, ces réactions apparaissent, bien qu'un peu plus douces, avant l'imagination du rat, ou la visualisation d'une vidéo ou d'une photo où il apparaît.
Les réactions cognitives sont généralement des pensées d'anticipation négatives. Ils sont généralement très rapides et la personne en a à peine conscience. Normalement, les phobiques imaginent de manière incontrôlable des situations redoutées, comme le mouvement ou l'approche du rat, celui-ci grimper sur son corps, le mordre, etc..
Il est possible que sur le plan cognitif, l'individu craigne également d'autres situations associées ou faisant référence à sa peur exagérée, comme la peur de perdre le contrôle, de se ridiculiser, de se blesser, d'avoir une crise cardiaque, de s'évanouir ou de paniquer. attaque.
En même temps, d'autres pensées apparaissent, comme chercher un moyen de s'échapper ou empêcher les situations phobiques imaginées de se produire. Cela conduit à des réactions comportementales.
Il s'agit de comportements de sécurité ou de défense qui visent à prévenir ou à atténuer les menaces présumées et à réduire l'anxiété..
Quelques exemples seraient de s'enfuir, de s'approcher de la porte pour s'échapper plus rapidement, d'éviter de s'approcher des égouts ou des animaleries, de passer le moins de temps possible dans un endroit où ils ont vu un rat dans le passé, de demander aux autres membres de la famille de lancer éloigner les ordures.ne pas s'approcher des conteneurs, etc..
Dans des conditions normales, il n'est pas rare que la plupart des gens trouvent les rats désagréables. Cependant, la phobie est une réaction de peur plus intense et exagérée que la normale..
Pour le diagnostiquer, les critères DSM-V de phobie spécifique sont généralement utilisés. Ils sont décrits ci-dessous adaptés au cas des rats:
A- Peur ou anxiété intense à propos d'un objet ou d'une situation spécifique (dans ce cas, les rats). Chez les enfants, on le voit à travers les pleurs, les crises de colère, la paralysie ou l'accrochage à quelqu'un.
B- Ces animaux provoquent toujours ou presque toujours de la peur ou de l'anxiété immédiatement.
C- L'objet phobique est évité ou il existe une résistance active pour y faire face, accompagnée d'une anxiété ou d'une peur intense.
D- La peur ou l'anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel posé par les rats, ainsi que leur contexte socioculturel. Dans la plupart des cultures, les rats sont désapprouvés, donc l'anxiété doit être très élevée (par rapport à la réaction négative normale) pour être considérée comme pathologique.
- Cette peur, cette anxiété ou cette évitement est persistante et sa durée doit être d'au moins six mois.
E- La peur, l'anxiété ou l'évitement provoquent une gêne ou une altération cliniquement significative dans les domaines social, professionnel ou dans d'autres domaines importants du fonctionnement de l'individu.
F- Cette altération ne s'explique pas mieux par les symptômes d'un autre trouble mental, tels que ceux dus à l'agoraphobie, au trouble obsessionnel compulsif, au trouble de stress post-traumatique, à l'anxiété sociale ...
Normalement, toutes les phobies connaissent un phénomène appelé «généralisation». Cela signifie que les réponses de terreur et d'anxiété commencent à apparaître également à des stimuli similaires au phobique. De cette façon, les peurs se propagent à des situations et à des stimuli qui ne les provoquaient pas auparavant..
Par exemple, une personne peut avoir exclusivement peur d'avoir un rat près de lui. Plus tard, vous pouvez vous sentir anxieux simplement en regardant une photo ou en imaginant votre présence. Il est même fréquent qu'après le temps, les symptômes apparaissent avant d'autres rongeurs similaires.
Dans la fameuse expérience du petit Albert, le phénomène de généralisation a également été observé. Une fois qu'il a appris la peur des rats, il a commencé à montrer les mêmes comportements effrayants lorsqu'on lui a présenté un lapin, un chien et un manteau de fourrure..
Notre mécanisme d'apprentissage nous permet de relier des éléments similaires aux redoutés, dans le but d'y réagir et de maintenir notre intégrité et notre survie. Bien que dans ce cas, il ne soit pas adaptatif et augmente de plus en plus la peur des rats.
On sait également que, évitez les endroits où peuvent se trouver des rats, fuyez-les, ou ne voyez pas de vidéos ou de photos là où ils apparaissent; ils sont considérés comme des comportements qui amplifient la peur et augmentent le processus de généralisation de la phobie. Comme cela sera expliqué plus loin, la meilleure façon de traiter la phobie du rat est l'exposition..
Contrairement à d'autres phobies, telles que la claustrophobie ou la phobie du sang ou des plaies, le traitement de la phobie du rat n'est généralement pas recherché. La raison en est que cette phobie n'empêche normalement pas une vie normale, surtout si le phobique se déplace dans des endroits où il coïncide rarement avec des rats.
Il est plus fréquent que les personnes «forcées» de rester dans un environnement où ces créatures peuvent apparaître un peu plus fréquemment se font soigner. Par exemple, dans les villes chaudes ou dans les endroits où il y a des ordures ou de la nourriture.
D'un autre côté, si l'individu passe beaucoup de temps exposé à des rats, comme travailler dans une animalerie, le plus normal est qu'il ne développe pas la phobie ou que, s'il y a une peur initiale, elle est supprimée..
Cependant, il est important que les phobies soient traitées car sinon, elles peuvent devenir plus répandues ou plus fortes..
La meilleure façon de surmonter la phobie des rats est de s'exposer, principalement en direct. Bien qu'il puisse également être imaginé une exposition, avec la réalité virtuelle ou avec une combinaison de ceux-ci.
En premier lieu, la personne phobique doit dresser, avec l'aide du psychologue, une liste ordonnant de la plus petite à la plus grande peur toutes les situations phobiques qu'elle craint..
Cette liste hiérarchique doit être personnalisée et être la plus détaillée possible. Par exemple, cela peut aller de «regarder une vidéo sur des rats» à «trouver un rat dans mon garde-manger» en fonction des craintes spécifiques de chaque personne..
Une fois ces situations de peur identifiées, ils essaieront de se provoquer, mais dans un contexte sûr, avec moins d'intensité et avec le patient le plus détendu possible..
L'objectif est de produire l'extinction des réponses d'angoisse conditionnée, en présentant à plusieurs reprises le stimulus phobique (le rat) sans les conséquences aversives ou désagréables.
Ainsi, la personne peut être exposée détendue pour voir d'abord des images d'adorables chiots souris, en passant par des vidéos où le rat est vu avec peu de détails et de loin, puis en voyant un rat dans une cage, etc..
Le secret est d'augmenter progressivement la difficulté jusqu'à ce que la peur disparaisse. Un phénomène appelé accoutumance, qui consiste à «s'habituer» au stimulus phobique en s'y exposant, réduit l'activation physiologique et émotionnelle avant lesdits stimuli.
L'exposition peut généralement être complétée par des techniques de relaxation, en particulier chez les personnes qui ont des niveaux d'anxiété très élevés..
Dans le cas où les phobiques sont réticents à l'exposition en direct, l'exposition peut être utilisée dans l'imagination, ce qui est légèrement moins efficace, ou à travers la réalité virtuelle.
Dans la première, après une séance de relaxation, le patient doit faire un effort pour imaginer avec une totale clarté et détail les situations redoutées dont le psychologue va lui parler. Comme l'exposition en direct, celle-ci se fait aussi en hiérarchie.
Quant à la réalité virtuelle, c'est une méthode relativement récente qui fonctionne très bien pour les phobies. Le programme peut être personnalisé en fonction des phobies des rats et est plus attrayant que les autres types d'exposition pour la plupart des patients.
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