La synaptogenèse est la formation de synapses entre les neurones du système nerveux. Une synapse est une jonction ou un contact entre deux neurones, ce qui leur permet de communiquer entre eux, contribuant à nos processus cognitifs.
L'échange d'informations entre deux neurones se fait généralement dans une seule direction. Il y a donc un neurone appelé "présynaptique" qui est celui qui envoie les messages, et un "postsynaptique" qui est celui qui les reçoit..
Bien que la synaptogenèse se produise tout au long de la vie d'un être humain, il y a des étapes où elle se produit beaucoup plus rapidement que dans d'autres. Ce processus maintient plusieurs trillions de synapses échangeant des données dans le cerveau..
La synaptogenèse se produit en permanence dans notre système nerveux. Au fur et à mesure que nous apprenons et vivons de nouvelles expériences, de nouvelles connexions neuronales se forment dans notre cerveau. Cela se produit chez tous les animaux dotés d'un cerveau, bien que cela soit particulièrement prononcé chez l'homme..
Quant au cerveau, plus gros ne veut pas dire mieux. Par exemple, Albert Einstein avait un cerveau de taille tout à fait normale. Par conséquent, il a été déduit que l'intelligence est liée au nombre de connexions entre les cellules cérébrales plutôt qu'au nombre de neurones..
Il est vrai que la génétique joue un rôle fondamental dans la création des synapses. Cependant, le maintien de la synapse est déterminé, dans une plus large mesure, par l'environnement. Cela est dû à un phénomène appelé plasticité cérébrale..
Cela signifie que le cerveau a la capacité de changer en fonction des stimuli externes et internes qu'il reçoit. Par exemple, pendant que vous lisez ce texte, il est possible que de nouvelles connexions cérébrales se forment si dans quelques jours vous continuez à vous en souvenir..
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Les premières synapses peuvent être observées vers le cinquième mois de développement embryonnaire. Plus précisément, la synaptogenèse commence vers dix-huit semaines de gestation et continue de changer tout au long de la vie..
Pendant cette période, une redondance synaptique se produit. Cela signifie que davantage de connexions sont établies dans le compte et qu'elles sont progressivement éliminées de manière sélective au fil du temps. Ainsi, la densité synaptique diminue avec l'âge.
Étonnamment, les chercheurs ont découvert une deuxième période de synaptogenèse élevée: l'adolescence. Cependant, cette croissance n'est pas aussi intense que celle qui se produit pendant le développement intra-utérin..
Il y a une période critique critique dans la synaptogenèse qui est suivie par l'élagage synaptique. Cela signifie que les connexions neuronales inutilisées ou inutiles sont supprimées. Pendant cette période, les neurones se font concurrence pour créer de nouvelles connexions plus efficaces..
Il semble qu'il existe une relation inverse entre la densité synaptique et les capacités cognitives. De cette façon, nos fonctions cognitives sont affinées et deviennent plus efficaces à mesure que le nombre de synapses est réduit..
Le nombre de synapses qui proviennent à ce stade est déterminé par la génétique de l'individu. Après cette période critique, les connexions supprimées ne pourront plus être récupérées ultérieurement..
Grâce à la recherche, on sait que les bébés peuvent apprendre n'importe quelle langue avant le début de la taille synaptique. C'est parce que leur cerveau, plein de synapses, est prêt à s'adapter à n'importe quel environnement..
Par conséquent, à ce moment, ils peuvent différencier tous les sons des différentes langues sans difficultés et sont prédisposés à les apprendre.
Cependant, une fois exposés aux sons de la langue maternelle, ils commencent à s'y habituer et à les identifier beaucoup plus rapidement au fil du temps..
Cela est dû au processus d'élagage neuronal, en conservant les synapses qui ont été les plus utilisées (celles qui supportent, par exemple, les sons de la langue maternelle) et en rejetant celles qui ne sont pas considérées comme utiles..
Une fois qu'une synapse est établie, elle peut être plus ou moins durable selon le nombre de fois que nous répétons un comportement.
Par exemple, se souvenir de notre nom signifierait des synapses très bien établies, quasiment impossibles à briser, puisque nous l'avons évoqué plusieurs fois dans nos vies..
Quand une synapse est née, elle a un grand nombre d'innervations. Cela se produit parce que les nouveaux axones ont tendance à innerver les synapses existantes, les rendant plus fermes..
Cependant, à mesure que la synapse mûrit, elle se différencie et se sépare des autres. Dans le même temps, les autres connexions entre axones se rétractent moins que la connexion mature. Ce processus est appelé élimination synaptique..
Un autre signe de maturation est que le bouton terminal du neurone postsynaptique augmente en taille et que de petits ponts se créent entre les deux..
Peut-être, à ce stade, vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe après une lésion cérébrale qui détruit certaines synapses existantes.
Comme vous le savez, le cerveau est en constante évolution et a de la plasticité. Par conséquent, après une blessure, la synaptogenèse dite réactive se produit..
Il se compose de nouveaux axones qui poussent à partir d'un axone intact, se développant dans un site synaptique vide. Ce processus est guidé par des protéines telles que les cadhérines, la laminine et l'intégrine. (Dedeu, Rodríguez, Brown, Barbie, 2008).
Cependant, il est important de noter qu'ils ne se développent pas toujours ou ne se synchronisent pas toujours correctement. Par exemple, si le patient ne reçoit pas de traitement correct après une lésion cérébrale, cette synaptogenèse peut être inadaptée..
L'altération de la synaptogenèse a été liée à plusieurs conditions, principalement des maladies neurodégénératives.
Dans ces maladies, parmi lesquelles la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer, il existe une série d'altérations moléculaires qui ne sont pas encore entièrement comprises. Celles-ci conduisent à l'élimination massive et progressive des synapses, se traduisant par des déficits cognitifs et moteurs.
L'une des altérations trouvées est dans les astrocytes, un type de cellules gliales impliquées dans la synaptogenèse (entre autres processus).
Il semble que dans l'autisme, il existe également des anomalies de la synaptogenèse. Ce trouble neurobiologique s'est révélé caractérisé par un déséquilibre entre le nombre de synapses excitatrices et inhibitrices..
Cela est dû à des mutations dans les gènes qui contrôlent cet équilibre. Ce qui se traduit par des altérations de la synaptogenèse structurelle et fonctionnelle, ainsi que de la plasticité synaptique. Cela semble également se produire dans l'épilepsie, le syndrome de Rett, le syndrome d'Angelman et le syndrome du X fragile..
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